LE CONTEXTE HISTORIQUE

 

Lors de la crise de 1929, l'Europe qui était jusqu'alors soutenue par les capitaux américains plonge dans la dépression. Des milliers d'industriels font faillite, le pouvoir d'achat des travailleurs diminue et le chômage frappe des millions de personnes qui ne reçoivent que très peu souvent des indemnités.

Déstabilisée, l'opinion publique devient plus attentive aux discours politiques d'extrême gauche et d'extrême droite qui fustigent le libéralisme économique et dénoncent l'impuissance des démocraties à faire face.

C'est dans ce climat d'instabilité sociale et politique qu'Adolphe Hitler, chef du parti national-socialiste (parti nazi) remporte les législatives puis est nommé chancelier le 30 janvier 1933 par le président de la république de Weimar, le maréchal Hindenburg. Hitler entreprend immédiatement la mise en place de la dictature. Dès avril 1933, les premières persécutions de juifs ont lieu, la Gestapo (GEheine STAdt POlizei) est créée et tous les partis politiques sont interdits. Hitler se proclame Reichführer et la population approuve a 90 % cette décision par référendum.

Dès lors, le terrible mécanisme est enclenché et les choses s'accélèrent : 1935, lois de Nuremberg ; 1936, alliance avec Mussolini ; 1938 : nuit de cristal (massacre de juifs organisé à l'échelle nationale dans la nuit du 9 au 10 novembre) ; la Rhénanie est remilitarisée, le traité de Versailles violé, l'Autriche annexée par le Reich, et en 1939, Hitler s'empare de la Tchécoslovaquie et menace la Pologne, alors alliée de la France et du Royaume-Uni. Il l'envahit le 1er septembre 1939. Deux jours plus tard, Paris et Londres déclarent la guerre à l'Allemagne nazie. Mais les deux pays, plutôt que de frapper en premier, préfèrent attendre l'attaque allemande. Celle-ci survient le 10 mai 1940. Les divisions blindées du Reich, modernes et organisées, n'ont aucun mal à percer le front français.

La panique gagne le pays et au sud de la Loire, les populations fuient massivement l'avancée allemande.

Le 14 juin, les troupes d'Hitler entrent dans Paris. Dans la nuit du 16 au 17 juin 1940, le maréchal Pétain, ancien combattant de la guerre 14 et vainqueur de Verdun, est appelé à former un nouveau gouvernement. Il demande aussitôt l'armistice qui est signé le 22 juin à Rethondes. Le 2 juillet, Pétain s'installe à Vichy et le 10, une grande majorité de députés et de sénateurs, par 569 voix contre 80, donne tous les pouvoirs au Maréchal.

Affiche de propagande pour la Révolution Nationale.

Une bonne partie des Français fait confiance à Pétain qui vient pourtant de les trahir (entrevue de Montoire). Pour mieux faire accepter l'occupation, les services de propagande de Vichy lancent la "Révolution nationale" qui condamne le libéralisme, l'égalitarisme et l'individualisme. Les valeurs de la France rurale sont chantées et "Travail, Famille, Patrie" remplace "Liberté, Egalité, Fraternité". La collaboration se met peu à peu en place et l'antisémitisme "traditionnel" français, que l'Affaire Dreyfus avait cristallisé entre 1884 et 1906, facilite les choses.


Mais certains Français ne sont pas prêts à accepter la défaite et ont le courage de dire non aux nazis et a Vichy en entrant dans la Résistance.

Entrevue de Montoire.

 


Sommaire - Le contexte historique - Sa famille - Ses motivations - A.Kaminsky résistant - Trois jours de la vie d'un résistant - Et après la guerre?